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Location: St-Jérôme (RdN), Qué., Canada

Aucune idée de qui je suis. Faudrait demander à d'autres. Ça ne m'intéresse pas de le savoir. Cependant, les autres m'intéressent. Je trouve que les gens virtuels sont très vrais, je veux dire, plus sincères que si on les rencontrait en personne ailleurs.

Thursday, October 05, 2006

Fabi et un auditeur du Doc Mailloux

Il y a longtemps que je n'ai pas assisté à une prise de bec autant prévisible. Du genre de celle dont on dit: "Non ! Il ne va pas lui dire ça à lui !

C'était à CKAC dans la nouvelle émission de Jacques Fabi qui a animé les ligne ouvertes de nuit durant des décénies et anime maintenant une émission de jour. On connait donc très bien qui est l'homme Fabi. Avec son humour voilé, sa voix grave et ses opinions tranchantes, il ne se laisse jamais intimidé. Le genre d'homme qui, seul en studio et il le disait, osa parler contre les Motards criminalisés, à l'époque ou nul n'osait dire mot. On sait aussi que vu ses heures de travail, il ne connaissait pas beaucoup les dadas du Docteur Pierre Mailloux, pouvant rarement l'écouter aux heures où il dormait.

Alors donc, M. Jacques Fabi reçois un appel d'un homme qui se dit efféminé parce que sa mère lui a bouffé les couilles, dans les termes exacts qu'utilise Mailloux. Et l'intervenant continue sur sa lancée, se plaignant, se victimisant du fait que la société l'empêchait d'être un homme et ...

Et Fabi qui lui-même, n'a jamais eu de doute sur son propre sexe masculin, lui tombe dessus à-bras- raccourcis, ce qui était à prévoir. Il ne comprend absolument rien à cette féminisation dont son interlocuteur parle et qu'on pourrait imposer, Fabi commence à s'irriter contre celui-ci et puis, se met à rétorquer que lui, personne n'aurait pu lui bouffer les couilles et qu'un homme, un vrai, ne s'abaisserait jamais à amener de tels propos en ondes. (Au diable Mailloux dont il ne sait rien).

L'autre continue de se plaindre. Fabi se fâche comme si on l'attaquait personellement, autant qu'il se serait fâché contre quelqu'un qui aurait plaint les animateurs de lignes ouvertes. Comme si on l'attaquait lui-même dans toute sa virilité dont il n'avait aucun doute.
C'était pas beau...
Mais tout cela était si prévisible...
Une vraie "mécanique plaquée sur du vivant" comme aurait dit Bergson.

L'auditeur suivant qui appela Fabi à la suite de l'autre, riait encore du phénomène auquel il venait d'assisté, malgré que le sujet qu'il apportait soit très grave et très sérieux. Seuls, les deux antagosistes (aux antipodes) n'ont pas compris le drôle de cette situation devenue une véritable confrontation.

Cela m'a rappelé un fait: J'avais un frère du type Fabi. Nous étions à la Place des Arts et assistions à un ballet classique pour lequel mon frère avait eu des billets gratuits. Ce frère n'était déjà pas tellement ferru de ce genre de spectacle. Mais il devait rencontrer après, le président de je ne me souviens plus trop quoi, dans les coulisses, sitôt le ballet fini, ce que nous fîmes.

Un danseur arriva, posa sa tête sur la chorégraphe en pleurant. Il avait manqué un pas braillait-il... Mon frère se mis entre eux et moi, comme si cette scène était la plus indécente à laquelle une fille comme moi aurait pu assister.

Au retour, mon grand frère était fâché à la Fabi contre ce "grand veau" qui était venu pleurer pour si peu sur l'épaule d'une femme.
J'avais beau lui dire que le gars était peut-être beaucoup triste de ça. Rien à faire.
Mon frère jugeait avoir assisté à une scène navrante et l'attitude du "ballerin" comme il disait, avait flétri, devant un témoin féminin, toute la noblesse qu'il y avait pour mon frère, à être un homme. De ça aussi, je ris encore aujourd'hui, rien qu'à en rappeler le souvenir.

Et je pense: Mailloux, lui, accepterait-il de dire qu'il a été féminisé et que sa mère lui a bouffé les couilles. Ah ça non, pas lui. Lui, il est un homme, un vrai...

3 Comments:

Blogger Denis L. said...

Je n'aime ni conduire, ni les sports, ni la mécanique.

Je suis souvent plus romantique et poétique que bien des filles que je connait.

Cacher tout cela en prétendant vouloir être homme serait pour moi la plus grande hypocrisie qui soit.

À quoi cela sert-il de prouver qu'on est un homme, si en revanche, tout ce que l'on cache nous enlève en fait toute humanité?

7:39 PM  
Blogger Solaine said...

Être un homme n'a rien a voir avec le fait de n'aimer ni conduire, ni les sports, ni la mécanique. Aimer la poésir ou savoir être romantique...

Mais tout cela ne vient en rien brouiller l'image d'un homme. Et ne contredit en rien le fait qu'un homme soit un homme.

Mais n'en as-tu vraiment jamais connus de ces hommes pleutres, non vaillants, menteurs, laissant un autre se faire accusé à sa place.
De ces hommes limaces comme il peut y avoir des femmes limaces. Disons que c'est une catégorie d'humains qui me font rager et pour lesquels je n'ai nulle estime. Ils manquent de bravoure, aucune grandeur d'âme. Ils sont petits...

Mon sujet de blogue n'était pas inspiré du tien que j'ai, vrai de vrai, trouvé très drôle.
Tout le reste: "écho de moi" n'était qu'une blague que j'ai voulu voir comique, dans la même foulée que ton texte. Un point, c'est tout ! Pourquoi aurais-je pris la peine de répondre pour te diminuer

Mon sujet ne visait personne en particulier, ni même en général, c'était un sujet en soi. Inspiré d'un fait qui s'est passé à la radio comme j'ai dit.

Il y a quand même des hommes qui se traînent, se plaignent, n'ont ni courage, ni grandeur d'âme, accusant leur mère de leur avoir bouffé les testicules parce qu'ils ne sont même pas capables de penser par eux-même, juste capables de répéter comme des perroquets les paroles tonitruantes de notre nouveau curé: Mailloux.
Moi, ces hommes-là, ils me font pitié et pour moi, C'EST ÉVIDENT QUE TU N'EN FAIT PAS PARTIE.
--

La preuve, c'est que tu es capable de venir contester ici et que t'as pas ta langue dans ta poche.

Je n'imagine pas que Fabi te tomberait sur la tête, il n'y aurait aucune raison. Vraiment aucune !

Fabi a du courage, de la bravoure, du franc parler, de l'humour, de la patience dans un métier pourtant difficile qu'il a exercé durant des décennies. Et si tu veux savoir, il te ressemble ce Fabi-là.

Toi aussi tu pèterais la coche si tu rencontrais le genre d'hommes que j'ai décrits dans mon blogue.

Tu n'en pourrais plus de voir quelqu'un n'exprimer que des lieux communs, n'avoir rien de personnel à te dire que ce que Mailloux lui a dit à la radio. Aucune personnalité propre. Aucunes idées qui viennent de lui-même.
Dire comme les autres plus forts qu'eux, parce qu'il est peureux et à-plat-ventriste.

Tu penses que je pense que tu es comme ça ?

Je te le dis: Ton blogue était drôle et ne laissait en rien transparaître que tu n'étais pas un homme, un vrai, voyons donc !

Je suis peinée de tout cela. Quand j'ai quelque chose à dire, je ne tourne pas autour du pot au point d'inventer un blogue qui serait une réponse au tien.

Ce que je dis, si j'ai à en dire, je te le dirais en face, je le dirais avec franc-parler. J'ai plutôt la réputation d'être quelqu'un de direct.

Alors, si un jour je veux te dire quelque chose, je te le dirai franchement, bien en face. Pour le moment, je n'ai pas eu à te dire des choses de cette façon, parce que je ne pense rien de mal de toi. Je pense même beaucoup de bien de toi. Que du bien, en fait !

Mais cesse de croire que je te vise dès que je parle de quelque chose.

Parole de moi-même, quand j'ai quelque chose à dire, je le dis ouvertement; pas en paraboles.

Pour terminer, je te fais un beau petit smily gentil !

(Je me demande donc où vous les prenez les émoticones quand vous êtes sur un bloque ?)

10:30 PM  
Blogger Martin Beaudin-Lecours said...

Tss… tss… les chicanes.

Moi, non seulement je n'aime pas conduire, je ne conduis pas! J'abhorre les sports, je n'ai jamais farfouillé dans la mécanique, je suis capable de me faire à manger, et pas seulement des toasts. Je peux même faire mon lavage et mon ménage! Je suis sensible, j'apprécie le beau et les bonnes manières. Mais, non, je ne suis pas "fif"!

Je suis malheureusement tombé pubère à l'âge d'or du féminisme, au début des années 80. Dans la bibliothèque de ma mère Père manquant, fils manqué… alors que mon père était désormais manquant, mes parents ayant divorcé. C'est sûr que tout cela a un peu perturbé mes rapports aux femmes, mais non, je ne suis pas "fif"… La preuve: je n'irais certainement pas pleurnicher à la radio à propos de ma "mâlitude blessée"!

8:50 PM  

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