Mes Insomnies

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Location: St-Jérôme (RdN), Qué., Canada

Aucune idée de qui je suis. Faudrait demander à d'autres. Ça ne m'intéresse pas de le savoir. Cependant, les autres m'intéressent. Je trouve que les gens virtuels sont très vrais, je veux dire, plus sincères que si on les rencontrait en personne ailleurs.

Sunday, September 24, 2006

Le train de la dernière chance

Il fut une chanson qui m'alla droit au coeur. Elle n'a pas fait de Hit. Personne ne s'en souviens.
Pourtant, c'est quand on est jeune qu'on derait au moins en lire les paroles. Elle est tellement vraie.

Paroles et musique de Guy Godin qui la chantait…

LE TRAIN DE LA DERNIÈRE CHANCE.

Quand tu auras raté le train,
Le train de la dernière chance
Personne pour te donner la main
Ne s’ra venu te dire : bonjour

Quand tu auras manqué l’extase
Passant à côté de la joie
Et bêtement passé cet âge
Où l’on ne doit penser qu’à soi.

Mon Dieu que tu seras misère
Que tu seras pauvre chanson
Vaincu par bien petite guerre
Dieu que tu auras triste nom

Que tu auras petit bagage
Petite aumône, petite main
Que tu auras petit page
Pour y mettre tout ton destin.

Mon Dieu que ton cœur sera lourd
Que ton âme aura de la peine
Dieu que de vivre sans amour
Une vie est lourde de haine

J'ai repensé à ces derniers mots quand j'ai vu les jeunes arrêtés par la police pour avoir menacé de faire sauter leur école. D'un en particulier, dont les parents ne se sont présentés avec lui à la Cour, qu'après en avoir en été sommés par sub poena.

Je ne mets pas la faute sur les parents, ni sur le jeune. Mais ce jeune avait évidemment besoin d'aide... et les parents aussi, probablement et même sûrement et certainement. Mais où elle est cette aide ? Comment on l'a arrangé, cette société qui ne semble fonctionner qu'avec des coups sur les doigts.
La dureté de nos institutions laïques me semble pire que celle menées par la religion d'autrefois.

Saturday, September 23, 2006

Ce qui nous rend beau.

En faisant un commentaire sur le blogue de Martin, je me suis rappelé cette fois ou Stéphane Venne (grand auteur-compositeur québécois) m'avait clouée sur place. J'étais même incapable de lui tendre la main, ni de le féliciter. Ce n'était pas un homme particulièrement beau, du moins, pas à la télévision. Mais l'avoir devant soi à la fin d'un spectacle ou son interprète avait connu un si gros succès changeait tout. Il était si rayonnant, si heureux, si glorieux, il en devenait beau. Entrer dans sa bulle près du rideau de scène, là, à ce moment là, me semblait impossible. Il était trop, il était tant, comment dire... Sa seule présence était enlevante, mais on se sentait une si petite chose à ses côtés. J'en avais perdu contenance. Tout son bonheur, sa joie débordante explosaient. J'en oubliai ce que j'allais lui dire pour le féliciter. Comme si un fort vent m'avait jettée par terre.

D'autre part, je me souviens d'avoir lu un article sur Yvon Deschamps, quand Judy l'avait laissé pour quelque années je crois. On disait que qu'importe son succès, qu'importe ses beaux habits, il avait l'air... bref, en gros, ça voulait dire que rien ne pouvait plus le rendre beau.

Est-ce assez injuste qu'en plus de perdre son amour ou son argent ou son succès, on devienne "drabe".

La gloire, la fortune et l'amour (ressenti ou reçu) nous rendent beaux, comme auréolés.

Etonnamment, c'est quand on a perdu tout ça qu'il est le plus possible de vivre un amour naissant.

On sait que si seul, on n'est pas beau. Mais c'est là qu'on se reconnait sans s'être recherché, entre gens devenus pour d'autre raisons précédentes, pas beaux.

Et tout d'un coup, on s'illumine l'un l'autre, on devient beau. Alors qu'on a été si triste, si seul, alors qu'on n'était pas beau et que personne ne nous regardait. On devient beau et comme on dit, c'est là qu'on "pogne". Les gens s'aglutinent autour de nous, bouffant notre joie illimitée si tant est qu'en la donnant toute, elle nous resterait entière et aussi radieuse.

Monday, September 11, 2006

QUI NE DONNE RIEN N'A RIEN

Antoine de St-Exupéry a tant insisté tout au long de ses livres pour nous dire des phrases renouvelant l'idée du "C'est le temps que tu as donné pour ta rose qui fait ta rose si importante". Il y revient en parlant d'un domaine dans "Citadelle" disant que c'est le travail, la sueur qu'on a donné pour relever ou construire un domaine qui fait qu'on peut dire que ce domaine nous appartient et qu'on appartient à ce domaine. Dans la deuxième moitié de "Pilote de guerre" il trouve enfin une joie d'appartenir à son pays et à ses gens, parce qu'il a tout fait pour les protéger, les sauver, il les aime et peut dire qu'il a une patrie.
Sa notion d'appartenance a toujours été intimement liée à ce qu'il avait donné de temps, d'efforts, de sacrifices à un être, une communauté, un pays ou simplement une chose. Alors seulement, il disait pouvoir dire qu'il était de...
Tout cela semble bien périmé alors qu'on parle de bien-être, de confort ou d'amour. La facilité, la loi du moindre effort, n'apporte et n'apportera pourtant que des biens dont on se lasse. Ils sont inanimés, morts de la vie qu'on ne leur a pas donnée à coup de sacrifice, pour qu'ils survivent au temps tout au fond de notre âme.